Les Philippines sont formées par plus de 7000 îles dans l’océan Pacifique et il est difficile de choisir -la- ou lesquelles se ressourcer pour ses vacances.

Palawan a plusieurs fois été élue plus belle île du monde par ses visiteurs et le commandant Cousteau la conseille aussi pour ses exceptionnels fonds marins. C’est un haut lieu de la plongée.

El Nido

Nous sommes partis de Port Barton et de son havre de paix pour El Nido, qu’on nous avait décrit comme dénué d’intérêt, bruyant et trop touristique.

Mais sortis du centre de El Nido, la nature est magnifique et les activités diverses et attractives. Malgré une chambre d’hôtel minuscule et sans clim, nous allons passer 4 jours mémorables à El Nido.

Les paysages sont somptueux et la baie d’El Nido se compare à la baie d’Along pour nombre de voyageurs : les hautes falaises des rochers calciques se reflètent dans l’océan apportant cette couleur émeraude aux lagons et bords de plages.

Mais ici les plages ce ne sont pas des lieux  encombrés avec des tonnes de gens en rang d’onions, parasols et glacières avc en fond l’odeur de la crème solaire (vous voyez le truc ?) mais des lieux de passage pour arrêter une barka, un canoë, enfiler ses palmes. La chaleur est telle que l’on préfère rester à tremper des heures, quitte à avoir la peau toute fripée.

Plusieurs fois nous trouvons des plages où nous sommes seuls sur des kilomètres de sable blanc. Comme par exemple sur la plage de Bucana au nord de Palawan, que nous avons atteint après un rude trajet en scooter mais quel pied ! Une eau translucide, chaude, quelques noix de coco au sol et des barques de pêche colorent le paysage. Et nous 2. Ensuite arriveront une hollandaise et 2 anglais mais la plage faisait bien 5 kilomètres alors on n’était pas les uns sur les autres…

Waterworld

Ce qui marque à Palawan c’est l’importance de l’océan, de cette mer partout présente. Et les Philippins sont très aquatiques : les enfants jouent constamment dans la mer, s’amusant. De rien, sautant d’une barka à l’autre. Ils rient en sautant dans l’eau, en regardant les mini-vagues. Pas de masque , tubas palmes pour eux. Juste la mer comme élément naturel. Les adultes se baignent aussi, surtout les femmes mais habillées. Les hommes s’occupent des sorties en mer et nous emmènent dans des lieux de toute beauté.

Ici pas de hors bord ou jet ski, pas de kite ou planche, que des barkas et des bateaux de pêche. Les loisirs sont simples et pas encore envahissants comme sur la côte d’azur. Les prix sont raisonnables et les sorties ne sont pas des arnaques.

Kayak et Island Hopping

Nous avons découvert l’archipel des Bacuit de 2 façons différentes : en kayak pour naviguer à notre rythme et dénicher des plages de Robinson, avec pour seuls occupants des iguanes et des oiseaux. Le kayak est parfait pour s’arrêter observer les fonds marins en snorkeling et avancer sans bruit au sein de ce bel archipel. Nous avons pagayé toute la journée, le soleil brunissant nos corps et la mer nous accueillant des que nous avions chaud. Nous avons croisé 2 autres canoës seulement.

Nous avons choisi la sortie Tour A du Island Hopping pour 1200 pesos chacun (22 euros environ) et nous y allions un peu en marche arrière, pressentant la sortie à touristes (que nous sommes), ce qui sembla se révéler à la première plage (plage des 7 commandos) avec resorts, transats et stands de boissons.

Mais ensuite la sortie se révéla la très bonne surprise et peut-être une des plus belles journées de notre séjour. Toute la journée, nous avons plongé dans des eaux  à 34 degrés, tantôt turquoise, tantôt émeraude. Nous sommes passés à travers des rochers pour arriver dans des lagons merveilleux, admiré les poissons et les coraux. Le rythme de la journée était très agréable en compagnie de gens sympa (allemands, américains, philippins, français). Le clou de la journee a été le repas: mitonné en grande partie sur le bâteau pendant le trajet, c’est un festin que nous avons eu : poissons et poulet grillés, calamars, légumes, fruits….tout en discutant avec nos « guides philippins » ouverts et sympathiques.

 

Eau courante, heu comment vous dire ?

Si Palawan est entouré par les eaux, l’eau courante est un vrai problème.

La chaleur étant, nous consommons beaucoup d’eau qui reste chère (environ 80 cts le litre contre 10 en Thailande…). Elle s’achète dans tous les commerces, avec un léger goût de noix de coco. Bien sûr l’eau courante n’existe pas et les restaurants servent de l’eau minérale.

Nous expérimentons le fait que notre corps est constitué à 90% d’eau car celle ci s’échappe de tous nos pores nuit et jour. A peine la douche est-elle prise que vous êtes à nouveau en nage.

La douche, parlons-en. Elle se résume souvent à un bac dans les toilettes ou un mince filet d’eau sans pression. Souvent l’eau est salée ce qui est très pratique pour se laver la tête.

Même dans les hôtels plus chics, on n’est pas certains d’avoir de l’eau, la saison étant particulièrement Sèche et les 6 mois sans pluie n’ont pas rempli les réservoirs. Pour les toilettes, pas de chasse dans pas mal d’endroit et le système de là bassin pour se laver et nettoyer la cuvette.

Et s’il n’y a avait que l’eau !

L’électricité est aussi un gros problème, les coupures étant  très fréquentes et le relais est fait par des générateurs. A Port Barton et autres endroits de l’île, l’électricité ne fonctionne que de 18h à minuit. Alors bien sûr pas de wifi la majorité de la journée ou dans un style RTC des années 90.

Mais on s’adapte et on se fait à tout. D’autant que ces problèmes n’enlèvent en rien la beauté des lieux et des personnes. Les Philippins sont sympathiques et accueillant : ils sont heureux de faire découvrir leur île de Palawan. Ce sont des gens simples et joyeux : ils rient et chantent beaucoup.