Un départ mouvementé pour les îles de la Providence
Jusque là tout va bien… jusque là tout va bien… Après 10 jours en Colombie, nous rencontrons notre première expérience un peu désagréable. Levés à 6h, arrivés à 6h30 à l’aéroport de Medellin, on se présente au desk de la compagnie locale Jetsmart pour un vol de 2 heures de Medellin vers San Andres, Caraïbes. Il faut savoir que les colombiens ne parlent pas anglais (ni français…cqfd) même à l’aéroport et à l’enregistrement…
L’hôtesse commence par nous demander notre vol retour, que nous n’avons pas puisque nous ne savions pas vraiment où nous allons après… Puis elle nous dit que devons acheter la carte de tourisme, droit d’entrée dans les îles de providence (35€ par personne) à payer en cash. Sans billet de retour, sans carte de tourisme, pas d’embarquement pour San Andres. Sauf que… les retraits ne marchent pas avec notre CB, a priori on a dépassé notre seuil de retrait (c’est certain, la majorité des activités et restaurants se paient en cash…)
Donc soyons agiles… en 10 minutes chrono, je vais sur Skyscanner (mon comparateur de billets préféré), je recherche un billet retour de San Andres à Santa Marta (parc Tayronna), je paie en ligne et hop on montre le billet « à notre pas très sympa hôtesse ». On finit par retirer 600000 pesos (135 euros) avec une autre CB et youpi on se retrouve avec notre carte d’embarquement et notre permis pour ces îles préservées. À noter que le personnel de Jetsmart n’est pas très sympa ni très aidant, que cet accueil contraste avec tout ce qu’on a connu jusque là, mais finalement on est dans l’avion !
Juste après que le chien ai pu renifler nos sacs 😉
En route pour les îles paradisiaques ! 🏝️🇨🇴

Tempête dans les Caraibes, San Andres
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Il fait une chaleur fidèle aux Caraïbes, 87% d’humidité mais surtout il pleut beaucoup. L’île aux 7 couleurs de la mer ne se laisse pas appréhender de suite sous ses meilleurs aspects… Nous repartons demain pour l’île de la providence mais la tempête est là…
Une nuit, 1 jour à San Andres avec de la pluie battante, nous semble suffisant mais il semble que nous ne voyons pas l’île sous son meilleur jour. Elle est, semble-t-il un joyau des Caraïbes, les restaurants et bars sur les plages diffusent de la musique reggae.
Bob Marley est partout 🙂
L’île est le paradis de la plongée, sa barrière de corail est exceptionnelle et ses plages superbes. Mais cela nous a paru bien triste sans soleil et on découvre que la vie est 2 à 3 fois plus cher que sur le continent. Le prix d’un plat est ce que nous payons pour un repas pour 2 à Jardin… De plus l’île est un lieu de détaxes avec des tonnes de boutiques de parfums bas de gamme, d’alcool et de vêtements de marque (je ne sais pas si ce sont des contrefaçons…) On y reviendra une nuit avant de repartir pour Tayronna, dans 1 semaine, mais on n’a pas été emballés.
On a cependant bien ri de prendre ce petit avion avec 30 personnes pour aller sur l’île de Providence située à 100km au nord de San Andres, en mer des Caraïbes au large du Nicaragua. On a volé exactement 20 minutes et on est arrivés dans un aéroport typique, minuscule, où les Raizales (natifs de l’île) prennent l’avion comme on prend le bus… Les contrôles semblent légers, les îliens trimbalent des marmites et des cartons de vivres… tout le monde rigole et prend son temps.
À l’arrivée les bagages sont donnés à la main avec une chaîne humaine. L’accueil est super et on découvre que tout le monde parle anglais sur l’île, anglais créole…
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🏝️Providencia
Arrivés sur l’île de Santa Catalina… petite sœur de Providencia, mais à seulement 3 minutes à pied, après avoir traversé le pont des amoureux, coloré et éclairé la nuit.
Le deuxième jour, nous subissons de nouveau une grosse tempête avec de la pluie forte jusque 13 heures, qui nous garde dans la chambre très confortable de notre résidence Miss Francia. On en profite pour peaufiner le parcours sur les 10 jours restant, se faire les ongles (plutôt moi), bouquiner (moi aussi 😆).
Nous décidons de loueur une voiturette de golf pour parcourir cette île minuscule de 17km2 avec une barrière de corail tout autour et des plages sauvages. (Environ 23€ pour 6 heures). Sur le chemin on se retrouve à ramener 10 gamins dans la benne de la voiturette, ils rient de se faire ramener de l’école par des touristes.
Providencia c’est l’île des Robinson avec seulement une route qui en fait le tour et des plages 🏖️ bordées de sable blanc et de bars/ restaurants de plage où on vous sert la pêche de jour, des jus de fruits maison sur des musique de Bob Marley. Ici même les arbres sont aux couleurs de la Jamaïque…
L’île a été totalement dévastée par un ouragan en 2020 et en porte encore les stigmates. Les maisons sont difficilement reconstruites, beaucoup de morceaux d’anciens bâtiments n’ont pas encore été reconstruits, ce qui laisse un sentiment étrange antre l’île dévastée et l’île pas terminée dans sa reconstruction. La population, de majorité noire, parle l’anglais et le créole, parfois les 2 mélangés. L’espagnol de la Colombie s’entend peu ici mais cela est plus facile pour nous même si on a l’impression d’avoir changé de pays.
J’avoue que je suis un peu déçue, que tout ce que j’ai lu sur Providencia n’est pas ce que je retrouve et je ne peux pas penser que cela est simplement dû au soleil ☀️ qui nous fait défaut.
Peut être faut-il voir sous la mer pour se faire une autre idée de ce joyau des Caraïbes ? Mais le mauvais temps est installé et n’est pas forcément agréable pour de la plongée, du farniente sur la plage ou même du snorkeling. Cela va nous coûter cher mais on s’organise pour changer notre programme et repartir plus tôt que prévu de Providencia, sachant que c’est compliqué et que cela nécessite plusieurs vols.
Carthagène ? Santa Marta ? Côté pacifique ? Ou retour dans les terres à Barichara ? La nuit porte conseil et la couleur du ciel demain matin fera pencher la balance…
🇨🇴Présentation des îles de la Providence
Providencia, ce petit coin de paradis (presque) oublié
Providencia est officiellement colombienne… mais c’est bien la seule chose qui l’apparente à la Colombie ! On y parle anglais et créole, la musique est plus du reggae que de la musique colombienne.
Perdue au cœur de la mer des Caraïbes, cette île fait partie de l’archipel de San Andrés, bien plus proche de la Jamaïque et du Nicaragua que du continent sud-américain. Et croyez-moi, ça se ressent ! Ici, on est loin de l’ambiance latino classique : place à une culture aux accents caribéens, à une langue qui mélange joyeusement créole, anglais et espagnol— un savoureux cocktail qui se résume souvent par un sourire et un « todo good! ». Finis les café « tinto », ici c’est plutôt la bière et le thé.
En 2000, les îles de la Providencia, Santa Catalina et San Andres ont été reconnues par l’UNESCO comme étant une réserve mondiale de biosphère. En novembre 2020, l’ouragan Lota a frappé l’île de la Providencia et l’a entièrement dévasté à 8 maisons près. Les 5000 habitants ont subi toute la nuit les vents à 250km/heure emportant tout sur leur passage Tout a commencé à 22 heures pour se terminer dans la désolation à 6 heures…le gouvernement avait seulement alerté d’un ouragan qui passerait pas loin de l’île. Les habitants continuent aujourd’hui jour après jour de reconstruire leur île paradisiaque, les restes de l’ouragan étant visible partout : maison détruites, plages 🏖️ totalement dévastées, routes emportées, bateaux tankés dans les terres.
Mais pour poser ses tongs sur le sable de Providencia, il faut le vouloir et savoir que le déplacement est long et cher ! L’île se mérite : impossible d’y atterrir directement. Il faut d’abord passer par San Andrés, sa grande sœur, puis poursuivre le voyage en ferry ou en petit avion, choix que nous avons fait. Le bateau est la bonne option si vous avez du temps mais la mer est souvent agitée et le voyage peut être très secoué ou annulé. Mais avec un peu d’organisation, de budget et beaucoup d’attente… on peut le faire. Dès qu’on y arrive, le charme opère instantanément.
Providencia a ce petit goût d’île du bout du monde mais on devra y revenir pour y gouter avec du soleil.
Nous avons été très frustrés de ne pas pouvoir pleinement profiter des plages et de la plongée.
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Providencia : coup de cœur ❤️
Dans les voyages, il y a toujours ce qui ne se passe pas comme prévu car tout n’est pas organisé comme sur les guide de voyage. On avait tant d’espérance sur ces îles que forcément on a l’impression de ne pas en avoir profité à fond.
On a décidé d’écourter le séjour car le mauvais temps s’était installé et ensuite le soleil est revenu…pour nous narguer, très chaud, très beau. Les 2 jours de pluie intense, de petite tempête, ont forcément un peu gâché notre plaisir mais quels souvenirs de cette île de Robinson !
Juste une route, une île de 7 km2 avec des plages sauvages et désertes et des eaux cristallines. Il nous aura manqué une plongée et une langouste pour cocher toutes les cases…. La météo nous a joué des tours et une fois les vols changés, nous ne pouvions pas remodifier le programme.
Snorkelling
Mais le snorkeling à Crab Quay était juste incroyable, la GoPro finira par parler et monter tout cette faune et flore sous marine. La barrière de corail est visible pas loin et cette mer aux 7 couleurs est incroyable. Je n’ai jamais vu une mer pareille, même pas aux Philippines. Je suppose que ces eaux ressemblent à celles de Tahiti…. L’île est restée sauvage : nous étions peut-être une 50aine de touristes au total sur l’île, tout se fait à la cool, comme si on était chez des cousins.
Ambiance sur l’île
Les bars et restaurants ouvrent et ferment selon l’humeur des habitants, les jus de fruits se font sur la plage, tout se paie en espèce et les gens sont adorables, curieux de partager les histoires de leur île et de nos pays. Se balader cheveux au vent, bien sûr sans casque, sur un scooter, la route étant partagée par les chiens, les motos et les 10 voitures sur Providencia, on apprécie ce moment simple.
On a aussi testé la voiturette de golf et le tour en kayak pour faire du snorkeling sur les côtes sauvages, du côté de Morgan’s head. Les vacances ! Le voyage prend ici tout son sens. Coups de soleil et piqûres de moustiques en plus pour quitter l’île comme il se doit. On reprend notre petit coucou de 15 places pour San Andres puis 2 vols pour aller à Santa Marta, sur la côte caraïbe.
Prochaine étape Tayronna et Palomino 😉
Colombiens mais surtout caribéens, les Raizales revendiquent leur culture créole et vivent au rythme des alizés et de la musique reggae. Bob Marley est partout ! Même sur les arbres … On n’y retrouve que peu l’ambiance de la Colombie, difficile de boire un bon café, de manger une viande, ici c’est poisson ! Et bien entendu tout est beaucoup plus cher. Qu’importe ! On a beaucoup aimé Providencia et Catalina.
Merci à Javier, notre hôte qui nous a raconté l’histoire de son île nous démontrant la résilience des Raizales face à ces tempêtes qui ont ravagé Providencia.









































